Cette petite ferme urbaine sherbrookoise existe depuis à peine deux mois. Créée par Tim Sergerie, un passionné de l’agriculture urbaine et de production de pousses, la Ferme les P’tites cultures produit en ce moment 10 kilos de quatre variétés de pousses par semaine, vendues principalement dans les marchés publics. La suite? La vente aux restaurateurs et l’agrandissement des espaces.
Tim Sergerie a fait ses études en administration à l’Université de Sherbrooke. « Plus jeune, j’ai pensé me lancer dans le domaine de l’agriculture, mais les terrains ne sont pas donnés dans le milieu maraicher et la température apporte des risques, explique le jeune Sherbrookois d’adoption. Au fond, puisque je ne viens pas d’une famille d’agriculteurs, je me suis dit que ce n’était peut-être pas possible. »
L’été dernier, pour le plaisir, Tim s’est fait un petit jardin de plants de tomates. Il s’est aussi intéressé aux exploits de Jean-Martin Fortier, agriculteur et auteur bien connu pour ses pratiques d’agriculture biologique. Puis, son intérêt et ses lectures sur le sujet l’ont mené à s’intéresser plus précisément à la production de pousses à l’intérieur. « C’est un modèle très populaire aux États-Unis et c’est l’idéal pour quelqu’un qui démarre, explique-t-il. La production de pousses à l’intérieur ne nécessite pas de local, on peut la faire à la maison, c’est accessible à l’année, c’est écologique et ça pousse très vite », poursuit celui qui produit pour le moment quatre variétés de pousses, soit le tournesol, le pois, le radis et le brocoli. Tim ajoutera à sa production dans les prochaines semaines le cantaloup.
Pour l’instant, les quelque dix kilos de pousses qu’il produit à la maison sont vendus dans les marchés publics, tout l’été, dont au Marché public urbain du marché de la Gare et au Marché public du village de Rock Forest. Tim compte aller à la rencontre des restaurateurs à la fin de la saison estivale, dans le but d’élargir sa clientèle.
« J’ai présentement un autre emploi, car l’entreprise n’est pas encore rentable. C’est trop tôt. Je produis dix kilos de pousses par semaine, mais pour être rentable, je devrais produire au moins 50 kilos. J’ai encore de l’espace pour augmenter la production, mais j’aimerais un jour avoir un lieu plus grand. »
Mais avant tout, Tim veut davantage faire connaitre auprès des gens ces petits « bébés légumes » excellents pour la santé! « Je trouve que les pousses sont encore trop méconnues au Québec. Je veux rendre ce produit plus connu et accessible. Les pousses sont de 4 à 40 % plus concentrées en nutriments que les légumes matures, explique Tim. Puisqu’on ne rend pas les légumes à terme, les nutriments sont encore concentrés dans les plants au moment où on en fait la récolte. »
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