Le projet Ruche Campus a été créé en 2014, par des étudiants universitaires qui avaient envie d’un projet pour préserver la biodiversité sur le site de l’Université de Sherbrooke, tout en mettant en lumière le fascinant monde de l’apiculture. Huit ans plus tard, Ruche Campus a pris de l’ampleur et permet à plusieurs étudiants de s’impliquer concrètement dans un projet des plus stimulants.
Directement sur le campus de l’Université de Sherbrooke, non loin des résidences pour étudiants, se trouvent deux ruches comptant chacune 60 000 abeilles, dont une reine. Pour les manipuler, l’équipe peut compter sur un apiculteur professionnel, formé principalement pour l’organisation. Certains étudiants du groupe sont aussi capables de manipuler les abeilles et le matériel apicole. C’est le cas de Catherine Trottier, une étudiante en écologie qui s’implique dans le projet Ruche Campus pour une troisième année consécutive.
« J’ai vécu mon baptême de piqures », lance-t-elle en riant. « La communication entre les abeilles est tellement complexe. Il faut savoir aussi que la météo a un impact sur leur humeur. Par exemple, lorsqu’il pleut, elles deviennent plus agitées et stressées. C’est fascinant le monde de l’apiculture! »
Transformation, fermentation, conservation, création de partenariats, coordination des activités, animation pour les jeunes, vente de produits ; chaque membre de l’organisation a des tâches bien précises. Pour Catherine, son apport à Ruche Campus lui permet d’acquérir différentes connaissances qui vont bien au-delà de l’apiculture.
« Puisque je ne suis pas en formule coopérative dans mon baccalauréat, Ruche Campus m’apporte un noyau social important et un climat favorable pour tisser des liens, ce que je n’ai pas présentement dans mon parcours étudiant. Ça me permet aussi d’acquérir des connaissances en gestion de projets. C’est valorisant et ça donne un sens à mes études ».
Faire découvrir Ruche Campus à une plus grande échelle
Lai-Ann Imbeault Nepton étudie en psychologie. Elle s’implique dans le projet Ruche Campus pour une deuxième année consécutive, en tant que coordonnatrice. Elle est l’une des rares membres de l’équipe à ne pas faire partie de la Faculté des sciences. « C’est une occasion pour moi d’avoir des contacts sociaux avec des gens de différentes facultés, explique Lai-Ann. J’étudie en psychologie, mais j’ai un intérêt particulier pour l’environnement. »
L’étudiante souligne d’ailleurs que le projet Ruche Campus est ouvert à tous les étudiants de l’Université, ainsi qu’à la population en général ayant un intérêt pour l’apiculture et des connaissances dans ce domaine. « L’organisation avait entrepris beaucoup d’initiatives avant la COVID-19, mais on a été dans l’obligation de les laisser tomber en raison de la pandémie. L’implication des personnes a donc diminué de beaucoup, ce qui est normal, mais maintenant on veut ajouter des membres à l’équipe. On aimerait que le projet soit plus connu autant par les étudiants que par la population. »
Ruche Campus propose plusieurs activités pour le grand public, dont des conférences, en plus de réaliser des partenariats avec certaines écoles, ainsi que des garderies, des camps de jour et des musées. L’équipe organise aussi des activités dans divers milieux pour sensibiliser la population aux pollinisateurs.
« L’accès aux ruches est cependant réservé aux membres qui ont suivi la formation apicole de base, offerte par notre comité, explique Catherine. Il nous arrive d’offrir des visites où le groupe passera près du cabanon d’apiculture, mais pour la sécurité des individus et pour la santé de nos abeilles, nous préférons que les visiteurs restent loin des ruches. »
Plusieurs produits transformés, tels que du miel aromatisé, des savons au miel et des baumes à lèvres, sont disponibles dans quelques points de vente, dont au Café Caus, sur le campus de l’Université, ainsi que sur le site internet de Ruche Campus.
Notons que Ruche Campus a été nommé lauréat national de la catégorie Universitaire collectif au Défi Osentreprendre 2021.
Photos :
1 et 2 : Courtoisie Ruche Campus
3 : Catherine Trottier et Lai-Ann Imbeault Nepton