Une activité qui fait la promotion de l’achat local, qui favorise les collaborations entre restaurateurs et producteurs sherbrookois et qui encourage simultanément une bonne cause; voilà ce que proposait Agriculture Sherbrooke, mardi, dans les locaux du CVA Estrie.
La Ville de Sherbrooke et l’équipe d’Agriculture Sherbrooke ont décidé de joindre les délices des producteurs d’ici au talent de 4 chefs sherbrookois, pour la création de plus de 120 repas au profit de Moisson Estrie. Mardi dernier, les 4 chefs participants, soit Charles-Emmanuel Pariseau (O’Chevreuil), Daniel Charbonneau (L’Empreinte), Maxime Verpaelst (Vin Polisson) et Suzy Rainville (Baumann) se sont réunis dans une même cuisine pour créer chacune recette réalisée entièrement avec des produits sherbrookois (à quelques exceptions près, tels que l’huile d’olive et les pâtes).
Des produits de la Ferme des trois cultures, de la Ferme Terre d’abondance, de La Boite à légumes, de la Ferme Bibeau, de la Ferme St-Élie, de Nos Aileux, de la Miellerie de l’Estrie, de la Ferme Monark et d’Érabilis ont été achetés par l’équipe d’Agriculture Sherbrooke, une gracieuseté de la Ville de Sherbrooke.
« Le nom Agriculture Sherbrooke a été choisi pour représenter les différents outils promotionnels et de communications, ainsi que les réseaux sociaux dédiés à l’agriculture et à la foresterie à Sherbrooke, explique Marie-France Audet, agente de développement agroalimentaire chez Pro-Gestion Estrie, pour la Ville de Sherbrooke. Mais derrière l’expression Agriculture Sherbrooke, il y a la Ville de Sherbrooke, qui priorise le développement agroalimentaire avec son PDZA depuis plus de quatre ans. Pro-Gestion Estrie a été mandaté par la Ville pour chapeauter ce mandat », poursuit-elle.
Manger local, c’est bon pour notre santé et notre économie!
Bon nombre de restaurateurs et chefs d’ici font la promotion de produits locaux (Québec, Estrie, Sherbrooke), mais beaucoup de travail de conscientisation reste à faire, indique Daniel Charbonneau, du restaurant l’Empreinte cuisine soignée. « En tant que restaurateur, pour notre éthique de travail, c’est primordial de mettre les produits locaux dans nos assiettes. Manger local, pour moi, c’est quelque chose qui fait partie de mon quotidien, c’est un choix de vie. Je dirais même que si ce n’était pas possible d’acheter des produits locaux, je ne ferais pas ce métier! », explique le chef, qui a gracieusement offert de son temps pour prendre part à cette activité, tout comme sa consœur et ses deux confrères participants.
La moitié des repas concoctés ont été donnés à des personnes et familles dans le besoin. L’autre moitié a été vendue au coût de 35 $ pour deux portions. Le montant complet recueilli a été remis à Moisson Estrie.
Pour Marie-France Audet, manger local fait aussi partie de son quotidien et de celui de sa famille. C’est que derrière chaque repas, chaque aliment, il y a un humain. « Ce soir (mardi), je vais manger la recette de longe de porc et de ratatouille cuisinée par la cheffe Suzy Rainville, du Baumann. Demain matin, dans les lunchs de mes enfants, il y aura les pommes d’Anne, de la Ferme Ste-Catherine, le concombre libanais de Cassandre et les cerises de terre de Cynthia, de la Boite à légumes. C’est une façon de manger avec plus d’humanisme. »
Notons qu’il s’agit de la deuxième activité de collaboration entre restaurateurs et producteurs sherbrookois organisée par Agriculture Sherbrooke. En janvier dernier, en pleine pandémie qui avait forcé la fermeture des salles à manger des restaurants, Agriculture Sherbrooke avait remis des paniers de produits frais sherbrookois à 25 restaurateurs, dans l’objectif de leur faire découvrir les produits situés sur notre territoire.
Sur la photo principale (de gauche à droite): Maxime Verpaelst, chef et copropriétaire du Vin Polisson, Suzy Rainville, cheffe et copropriétaire du Baumann, Cynthia Dubé, responsable des communications et de la promotion chez Pro-Gestion Estrie/Agriculture Sherbrooke, Marie-France Audet, agente de développement agroalimentaire chez Pro-Gestion Estrie, pour la Ville de Sherbrooke, ainsi que Daniel Charbonneau, chef et copropriétaire de l’Empreinte (absent de la photo: Charles-Emmanuel Pariseau, copropriétaire et chef du O’Chevreuil).