C’est maintenant le début des inscriptions du 6e Défi 100% local, qui se déroulera du 1er au 30 septembre. Avec cette vague d’amour qu’ont reçu les producteurs locaux depuis le début de la crise entourant la COVID-19, il est facile de s’imaginer que plusieurs Sherbrookois prendront part au défi…

Que ce soit parfois, souvent ou tous les jours, les Sherbrookois sont invités, pour tout le mois de septembre, à se fixer des objectifs dans leur cuisine.

« Cette année, toutes les contraintes du Défi 100% local ont été retirées, souligne Mariepier Baril, conseillère en développement bioalimentaire et coordonnatrice du Défi 100% local pour l’Estrie. On invite les gens à se lancer leurs propres objectifs. Ce que l’on veut, ce n’est pas que les gens soient parfaits; l’essentiel c’est d’inclure peu à peu de nouvelles habitudes alimentaires. On veut que les gens soient solidaires envers l’alimentation d’ici », poursuit celle qui a d’ailleurs pris part au Défi l’an dernier.

« J’ai choisi de relever le défi chaque fois que je recevais des amies à souper. J’ai donc réalisé des recettes locales (à 95%) quatre ou cinq fois pendant la période du Défi. »

Marie-France Audet, agente de développement agroalimentaire chez Pro-Gestion Estrie, a aussi relevé le Défi l’an dernier, en mangeant local tous les jours de septembre. L’expérience lui a permis de découvrir des producteurs passionnés, des recettes santé délicieuses, ainsi que tous les avantages liés à l’achat local.

« Faire le défi d’un mois, c’est faire un véritable changement, explique-t-elle. Impossible de m’enlever le sujet de la tête. Toute ma famille porte maintenant une attention à l’achat local. Nous avons créé des liens avec de nouveaux producteurs. Nos aliments portent maintenant des noms : par exemple, la dinde de Karine et Jonathan à la Ferme des trois cultures, les concombres de Cassandre à la ferme La Boite à légumes, les prunes de Lyne à la Ferme Bernier Roberge, les pommes d’Anne à la Ferme Ste-Catherine. Il est très difficile de gaspiller un aliment quand on connait le chemin de la ferme jusqu’à notre assiette. Septembre est un mois propice pour s’initier aux aliments locaux car il y a de l’abondance. Soyez assurés que je m’inscris encore cette année et que je tenterai de m’améliorer encore. »

La période d’inscription est commencée

La période d’inscription est déjà entamée et les participants peuvent maintenant élaborer leur défi et se préparer à le réaliser. « Le travail avec les participants pour les aider et les accompagner dans leur défi est déjà commencé, indique Mariepier. Nous offrons des trucs pour accompagner les participants dans leur approvisionnement et dans la création de leurs recettes. Un guide sera d’ailleurs lancé au cours du mois d’août. »

Ce guide sera entre autres disponibles sur les pages de Créateurs de Saveurs et du Défi. Pour cette 6e édition, une collaboration a été créée entre les différentes Tables de concertation bioalimentaires du Québec pour créer un site Web collectif. Chaque région est cependant responsable de mettre en place son défi.

« On a vraiment de la chance dans notre région, lance Mariepier. Elle est riche et variée en produits locaux. Chaque MRC a ses propres particularités. Il y a une synergie très forte entre les producteurs. »

Et a-t-on un objectif précis concernant le nombre de participants? « Si chaque Estrien peut le faire, ce serait merveilleux! L’idée, c’est que les gens se sentent à l’aise et le fasse à leur rythme. »

Une exposition de photographies sera aussi lancée en septembre, afin de mettre en valeur le lien entre le producteur et le consommateur.

Photos :

  1. Mariepier Baril, conseillère en développement bioalimentaire et coordonnatrice du Défi 100% local pour l’Estrie (crédit photo Jean Roy).
  2. Marie-France Audet, agente de développement agroalimentaire chez Pro-Gestion Estrie.
  3. Repas 100% local, lors du Défi de Marie-France en 2019.

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