C’est dans le secteur de Lennoxville, au beau milieu d’un vaste décor vert, que David Lewis et Maud Lapierre Courtemanche ont choisi d’entamer, il y a deux ans, leur grand rêve de créer une entreprise viticole. Nouvellement installé à Sherbrooke, le couple a de belles ambitions pour son grand projet!

L’envie d’ouvrir leur propre vignoble mijotait depuis un certain temps. « Maud a déjà travaillé dans un restaurant en tant que sommelière et moi je suis un passionné des vins, raconte David. Chaque année, je m’organise pour faire des stages dans des vignobles partout dans le monde. Je me suis rendu entre autres en France, en Italie, en Allemagne, en Slovénie et aux États-Unis. C’est d’ailleurs au Vermont que se trouve notre mentor. C’est un vigneron inspirant, avec les mêmes valeurs que nous. »

Après quelques années de recherche, le couple qui habitait Montréal a trouvé le terrain idéal du côté de Sherbrooke, grâce à L’ARTERRE. (service de maillage axé sur l’accompagnement et le jumelage entre aspirants-agriculteurs et propriétaires).

C’est sur un grand terrain loué dans le secteur de Lennoxville que David et Maud opèrent leur deuxième saison estivale. Jusqu’à présent, 4 200 vignes ont été plantées sur un espace de six acres. Six cépages sont cultivés sur place, soit Brianna, Itasca, Crimson Pearl, Adalmina, La Crescent et Juneaudor. Il s’agit de cépages qui entre autres résistent aux grands froids du Québec!

Et pourquoi ce terrain à Sherbrooke plus qu’un autre? « L’une des raisons est que le terrain est en pente, ce qui peut limiter les dégâts provoqués par les gels sévères. On retrouve aussi une très bonne circulation de l’air, ce qui est très important », répond David, précisant qu’ils travailleront de manière à offrir des vins nature.

Le couple aimerait produire du vin blanc, rouge, rosé et orange. La méthode de production favorisée permettra aussi de privilégier les vins pétillants naturels. Et quel est le nom que l’on retrouvera sur les étiquettes? « Nous ne l’avons pas encore trouvé. Nous voulons prendre notre temps, afin de choisir un nom qui a du sens avec l’endroit et avec nos valeurs. »

Afin de gagner leur vie, les deux nouveaux Sherbrookois ont aussi un autre emploi. C’est qu’il faudra patienter encore quelques années avant de pouvoir goûter au résultat final. « Les raisins seront prêts en 2026 et les premières bouteilles seront disponibles l’année suivante, explique David. Pour le moment, nous gardons nos emplois à temps plein, mais de mon côté, pendant la période estivale, je me consacre entièrement au vignoble. »

Et quels sont les projets pour ces nouveaux entrepreneurs? « Même si on espère vendre nos produits à l’échelle provinciale, on tient à participer à l’économie circulaire de Sherbrooke et de l’Estrie. De plus, nous aimerions accueillir des stagiaires rémunérés. D’ailleurs, on discute présentement avec l’Université Bishops, qui a déjà des programmes en agriculture et une ferme éducative », explique David, précisant que le vignoble ne sera pas ouvert au public.

Les produits seront plutôt disponibles dans les épiceries spécialisées et les restaurants qui voudront bien mettre de l’avant ces nouveautés « made in Sherbrooke ».

Pour en savoir plus sur le service d’accompagnement et de jumelage L’ARTERRE, pour Sherbrooke, vous pouvez communiquer avec Marie-France Audet, conseillère en développement agroalimentaire chez Entreprendre Sherbrooke.

Photos : 

  1. David Lewis, sur la terre de son vignoble, dans le secteur de Lennox
  2. Maud Lapierre Courtemanche et David Lewis

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