Dario Subotic, copropriétaire de la Miellerie de l’Estrie, a une passion pour les abeilles et l’apiculture depuis l’enfance. Il en a fait son métier il y a une dizaine d’années, en créant la Miellerie de l’Estrie. Aujourd’hui, l’entreprise sherbrookoise aux techniques et services innovants fait partie des plus grands producteurs du Québec. Rencontre avec ce passionné d’apiculture.
Située sur la rue Dunant, la Miellerie de l’Estrie propose divers services liés à l’apiculture, que ce soit l’élevage d’abeilles, la vente de miel et autres produits de la ruche, la vente d’équipements apicole, des services de pollinisation, ainsi que des cours en apiculture (pour débutants, intermédiaires et avancés).
La Miellerie de l’Estrie possède 2 000 ruches et compte quelque 60 000 abeilles par ruche. L’entreprise sherbrookoise fait entre 10 et 50 000 tonnes de miel par année. Deux chambres d’hivernage pour abeilles ont été bâties au cours des dernières années. Ces entrepôts limitent énormément les pertes, puisque les abeilles entreposées à l’extérieur l’hiver sont nombreuses à ne pas survivre.
« La majorité des apiculteurs entreposent les abeilles à l’extérieur l’hiver, mais les pertes sont beaucoup plus importantes, souligne Dario. De notre côté, nous avons fait construire deux chambres d’abeilles. L’une d’entre elles se trouve dans le même bâtiment que la boutique. Elle est encore fonctionnelle avec tous les équipements nécessaires, mais l’espace sert maintenant à la boutique. C’est que notre expansion, ainsi que le fait que nous nous spécialisons de plus en plus dans les produits et équipements apicoles, nous obligent à utiliser la chambre pour l’inventaire qui augmente sans cesse. Notre autre chambre d’abeilles est située à trois heures de Sherbrooke. Cette chambre est l’une des plus grosses au Canada. »
C’est parti pour le miel!
La boutique ainsi que la ferme sont situées sur la rue Dunant, non loin du Mont-Bellevue. C’est ici que sont effectuées toutes les opérations, dont l’extraction du miel. Cependant, lorsque les abeilles butinent, elles sont distribuées sur différentes terres agricoles un peu partout dans la région.
Cette année, les abeilles sont sorties de la chambre au début du mois d’avril, soit deux semaines plus tard que l’an dernier. « Il faut attendre des températures de 7 à 8 degrés le jour, souligne Dario. L’an dernier, il a fait plus chaud rapidement. Le miel commence avec l’arrivée des pissenlits, soit vers la fin mai et début juin. »
Récemment, la Miellerie de l’Estrie a choisi de diminuer ses activités de pollinisation commerciale, pour différentes raisons. « Les abeilles font 50 à 70 % moins de miel en pollinisation, explique Dario. Par exemple, pour une ferme de 10 000 acres de bleuets, ça prend plusieurs milliers de ruches pour polliniser. Il y a aussi beaucoup de dépenses rattachées à cela, ainsi que beaucoup de mortalité d’abeilles. On parle d’une perte d’abeilles d’environ 30 à 40 % à la fin de la pollinisation. »
Dario souligne que la quantité de miel produite par ses abeilles n’a pas diminué, puisque la demande des clients est bien présente. Et puisqu’il y a de plus en plus de gens qui s’initient à l’apiculture en tant que passe-temps, l’entreprise sherbrookoise a décidé de partager ses connaissances en offrant des cours ouverts à tous. « Certaines personnes veulent des ruches pour leur consommation personnelle de miel et d’autres choisissent d’avoir des ruches pour sauver les abeilles, qui sont en voie de disparition. »
Saviez-vous que les abeilles sont capables de communiquer entre elles?
Elles communiquent avec des gestes qui ressemblent à une sorte de danse. Un exemple? Si une abeille découvre un endroit qui déborde de fleurs, elle reviendra immédiatement à la ruche pour communiquer l’information aux autres. Même si l’endroit est éloigné de la ruche, les autres abeilles la suivront pour se rendre sur place.
(Source : Dario Subotic)
Photos: La Miellerie de l’Estrie