Les différentes associations de productions de sapins de Noël au Québec en parlent depuis quelques semaines; il y a une pénurie de sapins en ce qui a trait aux grossistes. Quant aux petits producteurs, l’offre ne dure pas longtemps en raison d’une demande florissante. Sur le territoire de Sherbrooke, les gens commencent déjà à réserver leur sapin. Même que la cueillette est déjà commencée chez Plantation Roussin, situé sur le Chemin des Pèlerins.
Naturel ou artificiel? Si, pendant les dernières décennies, le sapin artificiel avait la cote au Québec, on constate maintenant que la tendance s’est renversée. Il faut dire que les bénéfices rattachés au sapin naturel sont nombreux. D’abord, il est 100 % recyclable. Puis, il améliore la qualité de l’air. Ce choix encourage aussi l’économie locale.
Selon l’Association des producteurs d’arbres de Noël du Québec, « pour chaque arbre de Noël cultivé et récolté, les producteurs en replantent un autre pour des récoltes futures. Du coup, ils assurent la pérennité de cette ressource à des fins écologiques, environnementales et économiques, tout en évitant les coupes abusives. »
L’Estrie est le plus grand producteur d’arbres de Noël au Québec. Plusieurs producteurs et fournisseurs affichent d’ailleurs complet depuis plusieurs mois auprès des grossistes. Sur le territoire de Sherbrooke, la petite entreprise Plantation Roussin ne vend pas aux grossistes et se concentre sur la vente aux particuliers. Les gens sont d’ailleurs invités à venir eux-mêmes choisir et couper leur arbre de Noël (1937 chemin des Pèlerins).
Et pour ceux et celles qui se posent la question : oui, la période de la cueillette est déjà entamée. Puisque plusieurs personnes trouvent qu’il est encore trop tôt pour sortir les boules et les lumières de Noël, Plantation Roussin propose aussi un service de réservation.
« La demande pour les sapins de Noël naturels est très forte, indique Liette Roussin. Avec la pandémie, on voit un besoin chez les gens de revenir aux sources. Pour être certains d’avoir son arbre de Noël, nous permettons aux gens de venir réserver en indiquant leur nom sur l’arbre de leur choix. »
Plusieurs clients choisissent tout de même de venir couper leur arbre immédiatement. Notons qu’il n’est pas nécessaire d’appeler ou de réserver avant de se rendre sur place. « On a le matériel qu’il faut pour que les gens puissent aller eux-mêmes couper leur arbre. Ils peuvent prendre l’arbre de leur choix. Habituellement, les plus populaires sont les arbres de six à sept pieds », poursuit Mme Roussin, précisant que l’an dernier, aucun client n’est revenu bredouille de leur terre.
« C’est arrivé assez juste, mais on n’a pas manqué de sapins. Les trois derniers hivers, on a été dévasté par les chevreuils, de sorte que nous avions moins de sapins de disponibles. Nous sommes en ville, alors les chevreuils sont sur leur territoire et ils le savent. On a été obligé de clôturer le terrain cette année. Nous avons présentement environ 300 arbres de disponibles, alors je pense que nous allons pouvoir répondre à la demande. »
Et que doit-on faire pour entretenir notre arbre naturel pendant plusieurs semaines? « L’arbre ne doit pas manquer d’eau. Il doit avoir de l’eau tous les jours. Une seule journée sans eau et le pied de l’arbre se cicatrise et ne peut plus boire par la suite. »
Ceux et celles qui préfèrent acheter leur sapin naturel dans un point de vente, sachez que la saison débutera le 25 novembre du côté du Marché de la gare de Sherbrooke. Parmi les autres points de vente sur notre territoire (la vente débute habituellement à la fin de novembre), notons le IGA Bouchard, sur la route 220, le Canadian Tire-Plateau St-Joseph, ainsi que le Marché de solidarité régionale des amis de la terre, rue King Ouest (disponibilité à vérifier). Notons que les sapins vendus chez ces commerçants proviennent tous de l’Estrie.