Le projet pilote Un Fermier dans mon quartier a permis à de nombreuses familles à faible revenu de mettre davantage de légumes dans leurs assiettes au cours des derniers mois. Piloté par l’Alliance sherbrookoise pour des jeunes en santé, le concept reviendra l’an prochain et l’équipe espère pouvoir desservir un plus grand nombre de quartiers défavorisés.

Saviez-vous que 30% des enfants ne mangent pas de légumes chaque jour?  Et le chiffre augmente à 45 % chez les adolescents. À Sherbrooke, le nombre de personnes et de familles à faible revenu est considérable et pas moins de douze communautés possèdent au moins quatre facteurs de risque liés à l’insécurité alimentaire.

L’Alliance sherbrookoise pour des jeunes en santé, qui a pour mandat de favoriser les saines habitudes de vie chez les enfants, s’est penchée sur cette problématique, en interpellant du même coup différentes organisations du milieu.

« Avec une dizaine de partenaires, on a réfléchi aux moyens possibles pour favoriser la consommation de fruits et légumes chez les enfants, explique  Sylvie Charbonneau, coordonnatrice à l’Alliance sherbrookoise pour des jeunes en santé. On s’est donc alliés à trois fermes maraichères et nous avons ensuite ciblé trois quartiers qualifiés de désert alimentaire, tant au niveau physique (épiceries trop loin) qu’économique (fruits et légumes trop chers). »

Les quartiers retenus pour ce projet pilote? Le centre-sud, le district de l’Hôtel-Dieu, ainsi qu’Ascot. Depuis le début du mois de juillet, et pour encore deux semaines, des kiosques sont installés les jeudis et vendredis dans ces trois quartiers, plus précisément au Carrefour accès loisirs, chez Sercovie et à l’école Jean XXIII (ce kiosque a été installé un peu plus tard dans la saison).

« Nous testons le projet dans trois secteurs bien différents, mais considérés à faible revenu, explique Sylvie. Par exemple, dans l’est, nous desservons une population plutôt âgée et vivant seule. »

Des légumes plus accessibles

Les kiosques sont ouverts à tous, mais afin de permettre aux personnes à faible revenu de se procurer des légumes frais, un système de cartes commanditées a été mis sur pied. Ce concept permet aux clients de tripler la valeur des légumes. Par exemple, en payant trois dollars, le client reçoit des légumes pour une valeur de neuf dollars.

Tomate, carotte, citrouille, kale, patate, oignon, courge, zucchini; les kiosques débordent de produits saisonniers. Des activités sont aussi organisées chaque semaine, telles que des ateliers de jardinage et de cuisine, ainsi que des dégustations.  « Ce volet éducatif permet de faire connaitre les légumes et renforcer le savoir culinaire. Cette année, nous avons été limités dans les activités prévues, en raison de la COVID-19. »

Mis sur pied pour une première année grâce au fonds d’urgence de Centraide, le projet Un fermier dans mon quartier sera de retour l’an prochain. C’est du moins le souhait de l’Alliance sherbrookoise pour des jeunes en santé.

«Dans l’ensemble, tout le monde est enchanté, souligne Sylvie. Les gens reviennent semaine après semaine. Pour l’an prochain, nous voulons approcher les entreprises qui ont envie d’être partenaires dans notre projet. Nous aimerions évidemment desservir tous les quartiers défavorisés, mais il faut comprendre que chaque kiosque demande beaucoup d’organisation. Un bilan complet de cette première édition sera fait en novembre. »

Envie de visiter les kiosques Un fermier dans mon quartier? Les fermes maraichères participantes seront encore sur place pour deux semaines, soit les 22,23, 29 et 30 octobre (les jeudis et vendredis).

Pour en savoir plus, visitez le site Web alliancesherbrookoise.ca.

 

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